LE CORPS EMOTIONNEL 

Les émotions déclenchent des sensations corporelles

Le corps émotionnel est le siège des émotions. Nous sommes tous égaux quant à la nature des émotions éprouvées. C’est une autre affaire lorsque l’aisance d’y répondre de façon adaptée n’est pas au rendez-vous. Si vous avez déjà connu cette agitation intérieure, peut-être demandez-vous si toutes ces émotions sont nécessaires ? La colère, la honte, le sentiment de culpabilité… ont-ils des aspects positifs ? La réponse est oui. Toutes les émotions ont leur versant positif et sont indispensables sous certaines conditions. Aucune ne fait exception. Ce sont les manques ou les excès de certaines émotions non régulées qui engendrent les vécus et ressentis négatifs. Cette vitalité déficiente ou au contraire, débordante de l’émotion provoquent des sensations fortes, voire tourbillonnantes, ascensionnelles. Les vertiges qu’elles provoquent sont comparables à ceux qui nous agitent lors d’une fête foraine. Il y en a pour tous les goûts.

Le corps émotionnel est comparable à une fête foraine : sensations fortes assurées

Les parcours d’aventures tant émotionnels, que psycho sensoriels, tantôt exaltants, tantôt féériques, peuvent tout autant être, très pénibles, exténuants, et même éprouvants. Chacune, chacun se souvient sûrement avoir ressenti des sensations tumultueuses lors d’après-midis passées à la fête foraine. Ces méli-mélo de sensations surprennent, désorientent par cet amalgame confus d’enthousiasme, de peurs avérées, de vertiges, de palpitations et d’appréhension. Non ?

gerer ses emotions et les conflits
gerer sa colere et ses emotions
gerer ses emotions et son stress
gerer ses emotions quand on est hypersensible

en situation de conflit, gérer ses émotions peut être compliqué par le sentiment de peur

en situation de saturation émotionnelle il n’est pas toujours facile de gérer ses émotions. La colère peut prendre le dessus

en situation de stress, ne plus gérer ses émotions peut projeter dans l’immobilisme, l’apathie, la tristesse

les hypersensibles ont des hauts et des bas qui conduisent du rire aux larmes très facilement

 

Quel est le point commun entre la Fête foraine et le corps émotionnel ?

Ils suscitent tous deux, l’esprit de performance, des défis à relever. Il est sain de vouloir dompter les secousses, les frissons, l’affolement, les remous, les soulèvements, les tremblements expérimentés depuis l’intérieur. La maturité émotionnelle, c’est parvenir à observer ces états et préserver sa capacité à y répondre de manière adaptée.

Etre mâture émotionnellement, c’est :

# dépasser ses peurs,     

# maîtriser sees pulsions,

#surmonter ses déceptions,

# s’accepter sans se  juger, 

# concilier entre donner donner et recevoir,

# trouver à rire pour guérir,

# profiter du temps passé seule, seule et avec les autres

L’expérience et la mémoire sont présents mais les traumatismes laissent la place à la résilience. Les possibles conflits internes sont gérés posément. Les impacts sont modérés et le retour à l’équilibre est rapide.

gestion des emotions parallele fete foraine

Itinéraire sensationnel

Simulateur de chute libre

Avez-vous connu les vapeurs inévitables, liées à la PEUR avant, pendant, après les terrifiantes propulsions vers le bas de cette tour infernale ?

// Quelque chose, quelqu’un vous a-t-il déjà terrifiée, terrifié, avez-vous des vertiges causés par un stress aigu ?

Train fantôme

Les frissons d’INQUIETUDE vous ont-ils fait blanchir comme un linge ?

// Connaissez-vous l’anxiété, l’appréhension, l’incertitude, la panique, l’angoisse ?

Palais des Glaces déformantes

De mémoire, vous êtes-vous sentie lessivée, senti lessivé de TRISTESSE par la vison d’images projetées de vous si peu élogieuses ?

// Quand pour la dernière fois, avez-vous connu l’affliction, la désolation, le désabusement, ou encore le désespoir ?

Grand Splash

Sortie, sorti euphorique, variante de la JOIE, ou totalement rincée, rincé ?

// Souffrez-vous de hauts et de bas émotionnels qui vous épuisent, des pics de joie suivis d’abysses de découragement ?

Grande Roue

Vous souvenez-vous être descendue, descendu en COLERE d’avoir accepté de vous faire essorer à 1400Tr/min ?

// Vous arrive-t-il d’éprouver de l’amertume, de l’aigreur, une forme d’agressivité, un sentiment de culpabilité qui n’est autre qu’une colère tournée contre soi-même ?

Les souvenirs d’émotions sont hébergées dans le cerveau limbique

Le corps émotionnel est la vigie de la mémoire des schémas. Les scénarios tant heureux, que stressants ou traumatiques engendrent des émotions. Quand celles-ci ont été refoulées, le corps physiologique en est impacté. Non entendues, non reconnues, non accueillies, elles se manifestent par des douleurs de toutes sortes. Mères de confusion par l’association de souvenirs troublants, si leur nuisance persiste, le risque de troubles, de pathologies est réel. Les émotions se manifestent en boucle à l’intérieur du corps. Elles deviennent un calvaire. La pensée s’en mêle ne laissant apparaître aucune issue. Bloquée sur elle-même, au sein de sa cellule, la blessure ne cicatrise pas.

En cas de blessure, les émotions se conjuguent au temps présent

Les émotions troublantes entretiennent les processus de perturbation. De plus, elles filtrent pernicieusement les arrivées d’informations. Seules, celles qui valident leur existence sont reconnues. Toute idée contraire est expulsée car ne corrobore pas leur légitimité d’exister. Ce phénomène, ni rationnel, ni réfléchi, condamne la même scène à être rejouée, et rejouée, sans cesse. Jusqu’à leur libération, les émotions sont conjuguées au présent de l’indicatif. Les effets de répétition ne sont pas contrôlables. Les idées fixes, par leur réalisme imposé, virent à l’obsession. Pour parvenir à tourner la page durablement, il est essentiel de défusionner, les évènements stressants, des émotions associées. De cette façon, il sera de nouveau possible d’accéder à ses propres ressources enfouies dans leur robuste carapace.

Des émotions anonymes tournent en boucle

Dans les situations où les enjeux sont confus ou nébuleux, les émotions œuvrent dans l’anonymat le plus absolu. On les appelle les émotions cachées. Le corps, saturé par ces agitations délétères, pousse ses cris d’alarme pour nous délivrer de petits ou grands secrets logés dans l’inconscient. Ces conséquences physiques non attribuées à des causes organiques après un examen clinique (douleurs pelviennes, mal au ventre, douleurs intestinales, brûlures, ulcérations de l’estomac, maux de crane type migraine,  des élancements aigus dans les cervicales, sensations de brûlures dans les lombaires, troubles du sommeil, difficultés de mises en mouvements, gêne à l’activité physique…) freinent l’élan de vie. Le cycle de cette tour infernale se perpétue et engendre les premières douleurs.

Progressivement, ces douleurs deviennent des problèmes à régler. La recherche de soulagement prédomine. Si celui-ci n’advient pas, les incompréhensions, interprétations fusent, les jugements génèrent la confusion ainsi qu’un fort besoin de réparation. Lorsque ce besoin de réparation n’est pas satisfait, le corps physique épuisé, se raidit puis se bloque. Ce qui doit être vu et entendu ne l’est pas ou plus. Les douleurs aigues surgissent et s’installent durablement.

Quelle solution pour trouver le soulagement et la paix intérieure

Si vous connaissez ces manifestations, vous sentez sans doute l’urgence de pacifier votre état d’être.

En équilibrant les effets pernicieux des stress anciens, le corps émotionnel retrouve sa quiétude pour aller de l’avant. Dans le cas contraire, en position d’inertie, les dispositifs néfastes en présence, se prolongent, ils continuent à dysfonctionner joyeusement ensemble. Une cacophonie inaudible règne pour celle, celui, qui la subit. La situation devient incompréhensible pour l’entourage qui perd patience. Plus personne n’est à la fête.

gestion des émotions chez l'adolescent

La maturité émotionnelle, à quoi cela sert il ?

 

  • ne plus souffrir en silence
  • maîtriser ses hauts et ses bas
  • gérer ses peurs du conflit
  • canaliser sa colère
  • gérer son stress, son anxiété, son angoisse
  • accueillir la tristesse mais retrouver rapidement sa joie de vivre
  • réussir ses projets avec confiance
  • avoir des relations saines et équilibrées

8 niveaux de maturité émotionnelle

 

exprime ses émotions et invite les autres et l’imiter. Les situations sont apaisées. Les relations sont paisibles.

exprime ses émotions et formule des demandes claires à son interlocuteur. Les relations conflictuelles peuvent se solutionner.

exprime ses émotions vaguement en espérant que les interlocuteurs comprendront. Un sentiment de solitude naît en cas d’incompréhension.

exprime timidement ses émotions, la pudeur, la peur freinent. Les relations sont insécures.

passe du rire aux larmes, parfois par la colère pour exprimer ses émotions. Un sentiment de confusion déstabilise l’estime de soi.

les émotions fatiguent, la colère est le seul moyen de faire taire la peur, l’angoisse et l’anxiété.

les émotions ressenties sont réprimées, les exprimer est vécu comme de la faiblesse.

les émotions sont refoulées, niées sans en avoir conscience.

EMOTIONS

arrêtez de me faire peur : 7 remèdes d’urgence

 1. Observer ses sensations corporelles

Pour celles et ceux qui ressentent des gênes d’origines émotionnelles, voici une méthode efficace. Elle consiste à diriger son attention, précisément sur les douleurs corporelles et permettre la libération de la vilaine qui fait souffrir. Se concentrer sur la zone douloureuse signifie à l’émotion : je t’ai vue, je t’ai ressentie. C’est OK pour moi. Observer cela n’est pas aussi facile que de le dire. Tenter d’expulser, de forcer, les émotions blessantes à disparaître est vain. Soyez certaine, certain, qu’elles reviendront jusqu’à être reconnues. Pour commencer, dirigez toute votre attention sur la localisation exacte de la douleur, de la gêne sentie. Ensuite, identifiez sa nature. Est-t-elle comme un spasme, une brûlure, un réchauffement, ou plutôt un refroidissement, une coupure, une piqûre, ou une contraction, une élongation, un gonflement…? En quelques secondes, la douleur va disparaître.

Pour mieux comprendre :

Imaginez une rondelle de citron sur votre langue. Vous rappelez-vous ce voyage de l’acidité ? Son seul souvenir active-t-il déjà vos glandes salivaires ? Alors que le souvenir du citron est en bouche, l’intellect reste muet. Les ressentis l’emportent jusqu’à la fin de l’expérience[1].

Appliquer cette méthodologie et la systématiser diminue de beaucoup,  la durée de vie des émotions gênantes.

2. Livrer ses émotions et sentiments

Se confier à une personne neutre, lui faire part de ses émotions, pensées, opinions, impressions, modérera quant aux sensations de bouleversement et d’effarement. Ouvrir son cœur diminue aussi les sentiments de honte, de culpabilité et d’accablement. Lorsque l’une de vos émotions revient de façon chronique, c’est qu’un message est prêt à être délivré. Elles ont pour vocation d’attirer votre attention sur vos blessures prêtes à être soignées. Débloquer les émotions qui induisent des troubles, des douleurs, précède la vraie conscience de soi. Il peut s’agir de stress vécus, observés ou transmis par l’histoire de votre famille. Ce sont peut-être, des problèmes sociétaux, environnementaux qui vous pèsent.

3. Choisir ses ressources externes

Les sensations de confusion se présentent dès lors que toutes les tentatives d’adaptation n’ont abouti qu’au conflit. La quête de secours extérieur est l’expression du caractère impérieux et de l’urgence de sortir d’une situation devenue trop insécure. Chacune, chacun doit pouvoir exprimer librement ses propres idées et ses choix. Vous pouvez vous diriger vers les professionnelles, qui connaissent ou ont suffisamment étudié le sujet relatif à votre situation. Ainsi, vous gagnerez en temps et en argent car vous n’aurez pas besoin de tout réexpliquer en détail. Votre voie de guérison commence dès votre prise de conscience que la donne doit changer.

4. Respirer amplement

Lorsque vous ressentez le stress, amplifiez vos cycles d’inspiration et d’expiration. Votre rythme cardiaque se ralentira et vos angoisses fileront. Concentrer son attention sur l’arrivée de l’air dans les poumons puis dans tous les tissus corporels permet de se réancrer dans le corps et de dépasser l’émotion incommodante en présence. Les pieds bien posés au sol, inspirez, expirez, profondément et très lentement. L’apaisement prend sa place. Vous pouvez reprendre là où vous vous étiez arrêté.

5. Accueillir les émotions en dépit de la douleur qu’elles engendrent

Une profonde tristesse peut être ressentie malgré le bien-fondé d’une décision difficile à prendre. Quel mot choisir entre accepter et accueillir lorsqu’il s’agit d’une émotion ?

accueillir ses emotions definition
Petit exercice sémantique entre 2 verbes

Dépliez pour lire la suite

ACCEPTER VS ACCUEILLIR

Accepter suggère une mise en balance. On pèse le pour, le contre. On distingue le bon du moins bon. Accepter suppose de faire des compromis. L’acceptation conduit à une forme de renoncement, donc de frustration, de résignation. En acceptant la résignation, une part des besoins, des attentes est refoulée. Or le refoulement est un stockage pesant pour le corps. La lourdeur induite par le blocage freine les capacités d’ajustements de la pensée, du comportement, de la physiologie. Créant des dommages à l’organisme, cet enfouissement donne lieu aux maladies psychosomatiques.

Accueillir fait référence à l’ouverture d’une porte. L’accueil d’une émotion est basé sur la notion de rencontre avec celle-ci. Il suppose de ne pas fuir ce qui semble étranger. Accueillir une émotion présuppose la désactivation de la suprématie du mental. Ainsi, l’émotion douloureuse effectue son voyage dans le corps. Les va-et-vient sont fluides, sans résistance aucune. L’émotion passée, les tissus corporels impactés reviennent en position neutre. Chacun peut reprendre ses fonctions, son utilité et sa raison d’être.

Accueillir ses émotions amène à l’accueil de soi. Accueillir ses variations émotives, émotionnelles révèle les progrès réalisés pour aboutir à la maturité. Chaque pas vers l’objectif rendra fière, fier de soi. D’autant plus fière, fier que ces avancées intérieures, invisibles pour autrui au début, seront, à terme, l’objet de la convoitise des plus honnêtes.

6. Ecouter les messages sous-jacents des explosions d’émotions

Les irruptions d’émotions sont très riches d’enseignements. Un flot émotionnel puissant pourrait être le signe d’une blessure à soigner. De même, il se peut que le fort impact subi lors d’effusions d’émotions chez des tiers, résonne comme un écho. Les personnalités empathiques, les hypersensibles, HPE et autres zèbres, se sentent assujettis à leurs émotions mais aussi à celles des autres. Il est nécessaire d’en chercher les causes. Elles peuvent délivrer des indices sur les peurs personnelles et intimes :

  • peur de souffrir,
  • peur de la mort,
  • peur de l’abandon,
  • peur du rejet,
  • peur de la trahison,
  • peur du souvenir traumatique,
  • peur de la nouveauté,
  • peur du sentiment d’impuissance,
  • peur de faire,
  • peur de l’ennui,
  • peur de la dépendance affective,
  • peur de manquer,
  • peur de paraître faible,
  • peur du conflit,
  • peur de l’échec,
  • peur de la banalité,
  • peur du noir,
  • peur de l’intrusion,
  • peur du regard des autres,
  • peur du vide,
  • peur de l’enfermement,
  • peur de l’engagement,
  • peur de la colère,
  • peur de ne pas être à la hauteur,
  • peur de vivre libre…

7. Caresser un animal

Ressources avérées positives pour les personnes en peine, tous les animaux apportent joie et réconfort. Si vous n’en possédez pas, profitez des heures de balades pour partager quelques minutes avec d’heureux propriétaires.

Replacer les évènements et les émotions à leur juste place, soulage et favorise le rétablissement de l’équilibre émotionnel. Les effets de tourmentes, les mouvements d’ascenseurs, les tensions s’apaisent puis disparaissent. Le calme revenu, les horizons bienveillants d’abord perceptibles, deviennent clairement visibles. Vos qualités et talents sont à leur tour, et naturellement, en capacité de s’exprimer.

Source :

[1] Jacques Regard, Mes émotions, tout simplement, Eyrolles. Paris, 2007.