LE CORPS MENTAL
Siège de l’égo, le corps mental est le quartier général des pensées, des souvenirs, souhaits, des évaluations et réactions. Notre mental tente de nous maintenir dans notre zone de confort.
Si nous pensons inlassablement à la même chose, la pensée prend matière et devient l’expérience[1]. Pour se rassurer lui-même, il perpétue la reproduction d’habitudes de vies parfois aliénantes. Si le corps mental prend le pouvoir, il y a un risque accru de ruminations, de pensées négatives, voire obses-sionnelles, de cristallisation des croyances limitantes.
Se libérer de l’aliénation du mental
Le corps mental est souvent assimilé à l’égo. Une personne dominée par le mental peut oublier ses propres indices de valeurs. Elle cherchera peut être à se conformer à son environnement. Se libérer du poids du regard des autres est une épreuve de force. En situation de relation toxique, en relation d’emprise, la personne aura besoin d’aide pour s’échapper du piège.
Le mental met en place des ″drivers″ automatiques
Le mental est nourrit depuis la plus tendre enfance par la transmission de « drivers ». Ces « drivers » sont des petits pilotes automatiques qui interviennent malgré soi : « Que vont dire les gens ? » en est un bien connu. Il est à noter que, ces gens si bien intentionnés, diront ce que reflètent leurs propres filtres. Leurs jugements seront empruntés à leurs blessures intimes, luttes, insécurités et limites. Pour se soustraire à leur propre image ils en projettent le reflet. Quoi que les gens disent ou pensent, laissez-les se tromper. A fortiori, lorsque que la situation est devenue inextricable, qu’aucune solution n’a pu régler le problème. Le cerveau a tourné en boucle trop longtemps. Une réorientation utile des pensées conduira à entrevoir une vérité à accepter. Plus facile à dire qu’à faire. Une aide extérieure peut vous aider à désactiver ces « pilotes automatiques » qui vous freinent.
Reprendre le gouvernail du mental, surtout si vous êtes en situation d’emprise
Le mental peut devenir une prison dont nous n’aurions pas la clé. Des liens, pervertis, les relations d’emprise ont pu devenir des menottes. S’extraire des schémas aliénants et désespérants est question de survie. S’il est reconnu toxique, l’environnement est déjà en cours de renouvellement. Envers et contre toute attente, en brouillant le mental de celles qui furent leurs proies, les personnes toxiques ont œuvré à la rupture qu’elles redoutaient. Les pieds pris dans le tapis de leurs réalités modifiées, toute suggestion alternative s’est avérée futile. Le brouillard mental de la victime a rendu difficile l’intérêt pour soi et autrui. La seule issue est la fuite. Distinguer la petite voix de l’intuition, dans le tintamarre des traumatismes qui trompent, ouvre la voie de la réparation. Ce choix commence ici et maintenant. Se mettre en position hélicoptère améliore la vision. La réalité d’ensemble apparaît telle une carte aux reliefs franchissables.
4 ESCAPES GAMES
pour s’extraire des pensées obsédantes, invalidantes
Les astuces ci-dessous sont bien bien connues. Pour autant, les rappeler de temps à autres est nécessaire. Parce que les choses les plus simples sont très efficaces.
1. Ecrire
ses pensées, ses inquiétudes, tout ce qui vient à l’esprit est une façon de minimiser leur force d’impact. Si ces écrits ne peuvent être gardés, ils seront détruits.
2. Exprimer sa gratitude
à l’oral aussi bien qu’à l’écrit, exprimer sa reconnaissance abreuve la personne en émotions positives. La gratitude permet de garder un regard positif sur le monde et sur soi.
3. Se faire le cadeau du rire
en jouant à des jeux de société. S’offrir 2,3 fois par semaine, des moments de jeux et de rire. Ces plaisirs accordés démystifient les situations stressantes.
4. Varier les itinéraires mentaux pour s’évader du tourment
- feuilleter les albums des bons souvenirs gardés en mémoire. Penser aux expériences bienveillantes, les qualités observées chez les autres, chez soi, une circonstance heureuse inattendue…pacifiera le rythme cardiaque et le flot des pensées ininterrompu.
- méditer favorise la reprise de conscience du corps vivant. Elle calme l’esprit.
- admirer la beauté environnante favorisera l’ancrage. Improviser des chasses aux trésors visuels modifie l’angle de vue du quotidien. La nature, les bâtiments offrent des spectacles gratuits à qui sait regarder. L’émerveillement devant les simples choses témoigne de la beauté intérieure. Toute beauté extérieure n’est perceptible qu’au moyen de la beauté intérieure.
Un corps mental sain est essentiel pour garder sa lucidité et ses facultés d’agir.
Le plaisir peut être soutenu par l’illusion d’un mental auquel on ment. Le bonheur, lui, repose sur la vérité.
Source :
[1] J. Dispenza, Rompre avec soi-même, Ariane Edi. Outremont, Québec, 2013.